Les points noirs de la franc-maçonnerie.

 

* Un point : Des efforts à faire pour changer mais opération réalisable.

** Deux points : D'énormes efforts à faire et beaucoup de temps pour changer ce problème.

*** Trois points : à bannir purement et simplement

 

*L'élitisme : La constitution du Grand-Orient de France prétend « honorer également le travail manuel et intellectuel », or il est triste de constater que la proportion d'ouvriers et de non-diplomés dans l'ensemble des effectifs est infime. La cotisation et le recrutement par affinité professionnelle ou élective empêche un brassage complet des classes sociales, bien que celui-ci soit tout de même perceptible. Des efforts devront être réalisés : baisse de la cotisation, développement des candidatures spontanées en concurrence avec les parrainages.

 

*L'affairisme : Au cours des années 80, les loges ont défrayé la chronique en raison de certaines dérives mafieuses. Depuis 5 ans le ménage a été fait mais il aura fallu une énorme pression des médias pour que cette opération  « mains propres » soit enfin réalisée. Il est anormal que les obédiences maçonniques aient dû attendre de se faire rappeler à l'ordre par des profanes alors qu'elles prétendent améliorer la société. Dans l'avenir les obédiences devraient éliminer les indésirables de façon plus spontanée sans attendre que les journalistes tirent les sonnettes d'alarme.

 

***Les fraternelles : Le groupement le plus antimaçonnique qui soit n'est pas le front national ou l'Opus Dei, non il s'agit plutôt des fraternelles. Ces groupes détruisent tout ce que les loges ont construit en reconstituant des clans par affinités professionnelles alors que les loges s'efforcent de réunir des hommes et des femmes issues de classes sociales différentes. La majorité des affaires ont pris leur source au sein des fraternelles et notamment la fraternelle du bâtiment. Le clanisme et le clientélisme sont deux des pires ennemis de la franc-maçonnerie. A l'avenir un quatrième motif de radiation (après le non-paiement des cotisations, l'appartenance à un mouvement prônant la haine raciale et l'appartenance à une secte) devrait exister, celui d'appartenance à une fraternelle.

 

**La Grande Loge Nationale Française : Cette obédience recrute à tour de bras, à tel point qu'elle est passée de 15 000 membres (en 1994) à 40 000 membres (en 2012). Comment prétendre à un filtrage efficace des « indésirables » avec une telle politique frôlant le prosélytisme ? Il n'est guère étonnant que la GLNF ait défrayé la chronique au cours années 2000, notamment dans la région Provence Alpes-Côte d'Azur. Il est difficile de prétendre à l'amélioration matérielle et morale de la société par la voie initiatique sans laisser le temps au loge d'intégrer des personnes par petits groupes. C'est comme si, dans la société profane, une grande entreprise, prétendait pouvoir former des milliers d'employés en quelques mois dans des petites structures sans prendre le temps de connaître les personnes qu'elle aurait employées. Le Grand-Orient n'est pas innocent dans cette dérive. En effet, la Grande Loge Nationale et le Grand-Orient ont joué un jeu dangereux en se livrant une course acharnée à l'effectif. In fine, c'ests la GLNF qui a perdu en explosant en avril 2012 et en perdant sa reconnaissance par la la Grande Loge Unie d'Angleterre.

 

*La mixité : Les femmes ont droit à l'initiation comme les hommes, leur refuser ce droit est un sexisme violemment anachronique. Chaque obédience devrait initier des femmes, quitte à proposer le choix de loges féminines, masculines ou mixtes à chaque candidat selon ses aspirations.

 

***L'hypocrisie : au cours de rituels les francs-maçons ont souvent la main sur le coeur. On ne peut que déplorer ce fait : les maçons ont plus souvent la main sur le coeur que le coeur sur la main. Au cours de l'initiation, les frères et les soeurs prêtent serment, ils jurent d'être solidaires et de secourir leurs pairs mais en réalité la promesse n'est pas souvent tenue. En effet, il n'est pas rare que des frères ou des soeurs soient amenés à s'absenter des réunions pour des raisons de santé ou des difficultés personnelles et dans ce cas, les autres membres de la loge n'ont pas honte de les oublier. Ils ont la paresse de donner ne serait-ce qu'un coup de fil. Le travail n'est pas toujours reconnu à sa juste valeur. Les francs-maçons rigoureux et respectueux de la philosophie maçonnique sont parfois méprisés par ceux qui n'ont pour principe que le carriérisme et l'ambition. Ces mauvais maçons voient d'un très mauvais oeil le travail rigoureux des vrais frères car ils estiment que ceux-ci leur font de l'ombre. Un franc-maçon ambitieux désirera toujours paraître. Prenez un vrai franc-maçon, un frère, un travailleur vraiment idéaliste, vous trouverez ches lui, dans des conditions diverses, cette distinction de sentiments, ce don inné de la sociabilité qui caractérise le maçon, cette préoccupation de se faire respecter mais de ne pas choquer son prochain. Rien de semblable chez le faux frère, l'ambitieux, dès qu'il le peut, il s'étale, il attire l'attention sur lui, il gère les autres. Le vrai maçon, rigoureux et fraternel fait le bien, mais au lieu de s'en vanter grossièrement, comme l'ambitieux qui bat la grosse caisse dès qu'il a donné deux centimes, le vrai frère cache ses bienfaits avec une délicate pudeur. La fraternité qui, en théorie, est la règle n'est pas plus présente que dans une association profane et il est nécessaire de le souligner pour ne pas décevoir les candidats. Les francs-maçons sont, peut-être, pires que les profanes sur ce point car contrairement aux non-initiés ils ont juré d'être fidèles à un idéal. Un historien de la franc-maçonnerie, Charles Porset déclarait : "les francs-maçons sont des gens qui s'embrassent beaucoup mais qui s'aiment peu". Force est de constater qu'il a raison.